Franck Baluze. Promo !

Promo :
Un bout de texte tiré du premier bouquin de la série Franck Baluze pour vous donner envie (ou pas) d’acheter l’un voir les deux.
En vente dans toutes les librairies si vous embêtez correctement le libraire et sur Internet mais c’est moins fun.

Et en même temps une chouette pub pour la maison du Wladimir à Argenton sur Creuse. Je vais encore me faire des copains…
Merci Franck Baluze !

La pluie cogne sur les carreaux.
Il fait un temps de cafard.
J’ai oublié de fermer les volets.
J’aime quand, le matin, les perspectives sont aussi joyeuses et primesautières. Je regarde ma montre. Dix heures. L’aube pour ainsi dire.
Je râle histoire de râler, mais me lève pour pouvoir profiter d’une vraie matinée.
J’ai du boulot.
D’abord, manger. On ne fait rien de bon l’estomac vide.
Je farfouille un peu les placards de la cuisine. Le résultat est à la hauteur de mes espérances : un trognon de pomme moisi, un morceau de fromage marronnasse, un fond de confiture datant de la première guerre, celle contre les Prussiens.
Bon il s’agit d’être efficace, pragmatique, précis.
Le rasage, l’après rasage.
Le coup de peigne ensuite, pour me faire la coupe peignée-dépeignée que m’a enseignée Patou, mon coiffeur parisien.
Vient le moment crucial, je choisis le troisième complet de mon séjour indrien. Ma journée sera professionnelle d’abord, puis langoureuse ce soir. Il me faut donc une tenue qui corresponde aux deux attitudes. Fort de cette réflexion j’enfile ma chemise rose hyper mode sur un jean décontracté mais très classe. Enfin pour donner à l’ensemble ce côté vraiment décalé-chic, je jette sur mon épaule ma veste blanc cassé. Je lance un coup d’œil critique dans le miroir de l’entrée. Je suis superbe avec mon style baroudeur qui va plaire, je le sens.
Alors, prêt à toute éventualité même la plus agréable, je sors.
Merde, il pleut toujours. J’ai négligé de prendre mon manteau qui ne peut s’adapter avec ma tenue.
Tant pis, je cours sous la douche tout en tentant de me glisser dans cette veste à la noix, et me précipite dans la première pâtisserie venue : La maison du Wladimir.
Qu’est-ce que c’est que cet endroit ?
J’espérais les bons croissants craquants, les religieuses baveuses, les éclairs libidineux. À la place, des petits machins chocolateux, des bidules meringouilleux, des babioles pralinesques.
La vendeuse est souriante, jolie. Je résiste à l’envie de sortir en hurlant, lui achète une série de machins-trucs au caramel. Ça a l’air à peu près mangeable.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *